A chaque scène, correspond une autre scène semblable par le sujet, niais différente par la manière: deux meurtres à la lance, deux apparitions de fantômes, deux voyages à la ville; deux fois, Ghenjyro fait tourner son moule, etc. A chaque mouvement, répond le même mouvement en sens contraire, ainsi de l’introduction et de l’épilogue, de l’arrivée au marché. Chaque geste, chaque mouvement qu’ordonne le créateur est la formulation d’un préjugé, une prérogative prise sur l’existence de l’univers (…). Mizoguchi va au-devant de l’erreur, et la gomme au retour. Au néant, par cet aller et retour, il substitue ce que l’on peut considérer au moins comme la présence du néant.
Luc Moullet, Cahiers du cinèma, n.º 95, Maio de 1959: 25.